Et si le secret d’un son “qui tape, qui sonne, qui percute” - se résumait à une question de sensation, d'attitude ? À observer Eliott décrire avec passion sa vision de la production, avec sa coupe années 70 et sa diction délicatement nonchalante, on comprend vite que la réponse ne sera pas technique ou académique. Ses outils préférés ? “Juste un ordi, ma voix et mon micro de téléphone. Parfois des instruments bricolés, des sons captés dans la nature, lors de mes voyages, un piano Fisher Price, ça dépend vraiment de mon inspiration”. Eliott aime quand “c’est crade, saturé, texturé, roomy. Surtout pas clean”.
Une philosophie minimaliste, analogique mais sans outboard (oui c’est possible), qu’il affine depuis l’adolescence, l’époque de son premier groupe de rock et des premières découvertes musicales - Monkey Business des Black Eyed Peas, Demon Days de Gorillaz, Revolver des Beatles. Celle aussi des premières expérimentations de MAO, “ des heures et des heures à décomposer et reproduire “Aerodynamic” des Daft Punk. Je voulais absolument comprendre comment ils avaient fait”.
Puis Eliott a fait lui-même. À 17 ans, il a la chance de se voir proposer le mixage et la réalisation d’un album pour une major, Warner. De quoi investir dans l’installation d’un véritable studio, “un lieu communautaire, presque une mini-résidence d’artiste. J’ai besoin d'accueillir les artistes ici, de faire à manger avec eux, de vraiment les rencontrer”. L’attitude d’abord.
On en oublierait presque que ce pur produit parisien, born and raised dans le 18eme arrondissement, a suivi un parcours musical classique complet, des premiers cours d’accordéon à l’âge de 6 ans jusqu’au Conservatoire régional de Paris, dont il sort diplômé du département des musiques actuelles. C’est aussi là qu’il rencontre Richard et Klaar, avec qui il co-fonde en 2017 Kriill : un band à l’ancienne, pop rock alternative. Un premier album remarqué sur disque comme sur scène et quelques millions de streams plus tard, le groupe prépare un deuxième opus.
Son dernier projet ? La réalisation du dernier album de Jean-Louis Aubert, qui l’a sollicité lui-même après avoir découvert le travail de Kriill. “C’est une légende, et pourtant on a travaillé comme deux gosses. Proposer quelque chose de grand public n’est pas du tout incompatible avec le risque, la surprise et surtout l’élégance”. L’attitude toujours.
EXTRAITS MUSICAUX
Et si le secret d’un son “qui tape, qui sonne, qui percute” - se résumait à une question de sensation, d'attitude ? À observer Eliott décrire avec passion sa vision de la production, avec sa coupe années 70 et sa diction délicatement nonchalante, on comprend vite que la réponse ne sera pas technique ou académique. Ses outils préférés ? “Juste un ordi, ma voix et mon micro de téléphone. Parfois des instruments bricolés, des sons captés dans la nature, lors de mes voyages, un piano Fisher Price, ça dépend vraiment de mon inspiration”. Eliott aime quand “c’est crade, saturé, texturé, roomy. Surtout pas clean”.
Une philosophie minimaliste, analogique mais sans outboard (oui c’est possible), qu’il affine depuis l’adolescence, l’époque de son premier groupe de rock et des premières découvertes musicales - Monkey Business des Black Eyed Peas, Demon Days de Gorillaz, Revolver des Beatles. Celle aussi des premières expérimentations de MAO, “ des heures et des heures à décomposer et reproduire “Aerodynamic” des Daft Punk. Je voulais absolument comprendre comment ils avaient fait”.
Puis Eliott a fait lui-même. À 17 ans, il a la chance de se voir proposer le mixage et la réalisation d’un album pour une major, Warner. De quoi investir dans l’installation d’un véritable studio, “un lieu communautaire, presque une mini-résidence d’artiste. J’ai besoin d'accueillir les artistes ici, de faire à manger avec eux, de vraiment les rencontrer”. L’attitude d’abord.
On en oublierait presque que ce pur produit parisien, born and raised dans le 18eme arrondissement, a suivi un parcours musical classique complet, des premiers cours d’accordéon à l’âge de 6 ans jusqu’au Conservatoire régional de Paris, dont il sort diplômé du département des musiques actuelles. C’est aussi là qu’il rencontre Richard et Klaar, avec qui il co-fonde en 2017 Kriill : un band à l’ancienne, pop rock alternative. Un premier album remarqué sur disque comme sur scène et quelques millions de streams plus tard, le groupe prépare un deuxième opus.
Son dernier projet ? La réalisation du dernier album de Jean-Louis Aubert, qui l’a sollicité lui-même après avoir découvert le travail de Kriill. “C’est une légende, et pourtant on a travaillé comme deux gosses. Proposer quelque chose de grand public n’est pas du tout incompatible avec le risque, la surprise et surtout l’élégance”. L’attitude toujours.